Chartràvélo, le collectif cycliste de Chartres et de ses alentours

COMMENT BIEN PÉDALER EN VILLE :

1) Choisir le bon vélo

Il faut déjà choisir son vélo en fonction de l’utilisation que l’on en fera. Pour circuler en ville, un vélo de ville ou VTC est idéal : grandes roues, pneus fins et sans crampons améliorent le rendement du vélo. De plus, la position plutôt droite permet de mieux regarder autour de soi. Par contre, ces vélos supportent moins bien les obstacles (les roues se voilent plus vite si on monte des trottoirs par exemple).

Pour une utilisation urbaine, il faut éviter les suspensions (fourche ou cadre) ou les régler pour les durcir, sinon une partie de l’effort est absorbé par la suspension.

Évidemment, il faut choisir un vélo à sa taille (cf chapitre « régler son vélo »).

2) Régler son vélo

Une fois qu’on a choisi un vélo adapté, il faut commencer par le régler à sa taille, surtout en ce qui concerne la selle. Plus elle est haute, plus on a la jambe tendue et plus on pédale facilement (on a le maximum de force sur la fin du mouvement quand on a la jambe tendue). En ville, comme on doit s’arrêter souvent, il est conseillé de régler la selle pour que la jambe soit presque tendue quand la pédale est en bas (ou on règle pour que la pointe des deux pieds touche le sol quand on est sur la selle). Pour ceux qui sont à l’aise, ils peuvent la relever encore, pour ceux qui ne sont pas à l’aise on peut la baisser un peu. Attention : une selle mal réglée peut entraîner des douleurs au genou sur les longues distances.

Il convient aussi que les vitesses soient bien réglées pour qu’on puisse les passer de manière fluide (cf chapitre « apprendre à pédaler »). Idem pour les freins afin de pouvoir réagir en toute circonstance.

3) Entretenir son vélo

L’entretien courant est simple : il consiste essentiellement à huiler la chaîne et gonfler les pneus (en moyenne une fois tous les mois). Cet entretien permet de conserver le rendement du vélo, d’éviter les pannes et de prolonger la vie du vélo. Des pneus sous gonflés augmentent le risque de crevaison et ralentissent le vélo. La pression des pneus est écrite dessus, en général, un vélo de ville se gonfle vers 4,5 bars.

4) Apprendre à pédaler

Il faut « mouliner » les premiers kilomètres pour chauffer les muscles tranquillement puis rester plutôt sur des pédalages faciles que « physiques ». Ceci permet de renforcer le cœur et les muscles, d’éviter la transpiration et de préserver la transmission du vélo. Surtout, même si c’est contre-intuitif, c’est plus rapide sur des distances de plusieurs kilomètres car on augmente sa puissance au fur et à mesure que les muscles se chauffent, sinon, on les crame direct et on reste sur une puissance plafonnée.

Quand on passe une vitesse, il faut pédaler un peu moins fort pour éviter que la transmission « craque » ; pour ce faire, il faut parfois pédaler un peu plus fort juste avant de passer la vitesse.

Pour les vélos équipés de plusieurs plateaux, il faut aussi éviter de croiser la chaîne (grand plateau/grands pignons, petit plateau/petits pignons) car elle travaille alors latéralement et s’use plus vite. On peut trouver un rapport équivalent sur le plateau d’à côté.

5) Bien circuler en ville

En ville, le mot clé est l’anticipation : d’une part pour éviter les accidents (quand on voit une voiture se garer, on peut prévoir qu’une portière risque de s’ouvrir bientôt).

1. Attention aux angles morts, notamment des camions, camionnettes et des bus : si vous ne voyez pas la tête du chauffeur dans son rétroviseur, il ne peut pas vous voir ! Même dans un simple Kangoo utilitaire on n’y voit pas grand chose depuis le siège du chauffeur. Donc ne restez pas sur les côtés. Restez derrière ou passez devant (5 mètres devant s’il s’agit d’un camion car le chauffeur ne voit pas ce qui est juste devant son pare-choc)

2. Retournez-vous : même si le danger vient des cotés plutôt que de derrière, il faut apprendre à regarder derrière soi pour voir ce qui arrive, notamment si vous voulez faire un changement de direction et agir en conséquence avec anticipation. Tendre le bras vers la gauche ne donne pas la priorité pour tourner à gauche si une voiture est déjà en train de vous dépasser !

3. Choisissez votre itinéraire : laissez tomber la logique d’automobiliste. Privilégiez les petites rues tranquilles, évitez les gros rond-points, prenez l’itinéraire où le cadre est le plus sympa, où il y a le moins de dénivelé, quitte à faire un petit détour. Contactez votre association locale pour avoir des conseils d’itinéraires.

4. Attention aux portières qui s’ouvrent ! Il est conseillé de laisser 1m avec des voitures stationnées en créneau. OK, 1m c’est a peu près la largeur d’une bande cyclable (quand il y en a une). Donc roulez sur le trait pointillé qui limite la bande cyclable (un bon repère !)

5. Soyez visibles ! … (et pas que la nuit) Le cycliste est « petit » comparé à une voiture et dans notre pays il y a encore trop peu de cyclistes. En arrivant sur une intersection, un automobiliste va chercher du regard la présence d’une autre voiture mais ne pensera pas à chercher un cycliste sur le bord de la chaussée. Donc ne serrez pas trop à droite ! Évidemment n’hésitez pas à porter des vêtements de couleurs vives (idéalement un gilet jaune, surtout par temps gris, en cas de pluie ou la nuit) et à vous équiper d’un éclairage efficace – et d’ailleurs obligatoire – pour la nuit (qui commence à 17h en hiver !).

6. …Et sachez si vous avez été vu. Cherchez le regard des autres usagers ! Pas besoin de le regarder méchamment. Mais si vous voyez que l’automobiliste qui aborde le rond-point sur lequel vous évoluez regarde tout droit, ou si ses yeux sont cachés derrière le montant du pare-brise, c’est qu’il ne vous a pas vu. Préparez-vous à sauter sur les freins !

7. Les ronds-points : la hantise du cycliste. N’utilisez surtout pas la bande cyclable souvent matérialisée sur le pourtour. C’est un faux-sentiment de sécurité car vous y êtes mal vus. Roulez au milieu, prenez votre place et soyez dynamique ! Un cycliste n’est pas un « sous-usager ».

8. Soyez fainéants, anticipez : anticipez la couleur du feu, le ralentissement d’un bus devant vous et pensez à changer les vitesses en permanence en fonction de votre vitesse et des relances.

9. Circuler c’est se garer. Pour éviter le vol ou la dégradation de votre fidèle vélo, investissez dans un antivol efficace (idéalement un « U »). Attachez toujours le cadre du vélo à un point fixe avec aussi la roue avant si possible. Choisissez un lieu de passage plutôt que le fin fond d’une ruelle sombre !

CHARTRàVELO et sa Vélo-École vous propose un"coaching Vélo", un accompagnement individuel et personnalisé vous permettant d'acquérir les bonnes habitudes de circulation en ville : voir la rubrique "Vélo-École"

Et en cas d’accident ?

Malgré tous les conseils qu’on vous a donnés, vous avez quand même un accident avec une voiture ? Même s’il ne s’agit que d’un accident bénin : Constat à l’amiable !

Et si vous n’avez pas de constat à l’amiable sous la main, prenez les coordonnées du conducteur, des témoins éventuels, prenez en photo son véhicule, son immatriculation, sa tête et le lieu de l’accident.

Car ce n’est peut-être que quelques heures après, à froid, que vous vous apercevrez que vous avez drôlement mal au poignet et qu’il y a quelque chose de cassé…

Personne n’a d’assurance vélo. C’est votre responsabilité civile qui rentre en jeu. Suite à l’accident contactez donc immédiatement votre assurance. Donc ne surtout pas penser que « je ne suis qu’un vélo, je ne vais quand même pas embêter cet automobiliste qui vient de me renverser et qui n’a pas d’accroc sur sa carrosserie ».