Chartràvélo, le collectif cycliste de Chartres et de ses alentours
TOURNE À DROITE ET DOUBLE SENS CYCLABLE POUR UNE MEILLEUR CONDUITE DU VÉLO EN VILLE
Le cycliste est soumis comme tout conducteur au respect du code de la route. Celui-ci est souvent critiqué par les pratiquants du vélo en ville car il serait écrit pour les automobilistes. Heureusement, des évolutions apportent de temps en temps des règles en faveur du vélo. Apprenez à vous en servir et à les reconnaître !
Les cyclistes se plaignent régulièrement de la trop grande place accordée aux automobiles en ville. Après plusieurs années de tests et de réflexion, les villes se dotent peu à peu de nouvelles signalisations pour les usagers de la bicyclette leur accordant de nouveaux droits.
Le tourne-à-droite
Le tourne-à-droite cycliste ou le Cédez le passage cycliste au feu, dans sa nouvelle appellation, donne la possibilité aux conducteurs de vélo de, comme son nom l’indique, tourner à droite ou d’aller tout droit (pratique pour les carrefours en « T ») à certains feux rouges dans le but d’améliorer la sécurité de ses derniers. En effet, ce dispositif permet de séparer le démarrage des véhicules motorisés tournant à droite de celui des vélos. Cette opportunité est particulièrement utile en présence de poids lourds qui présentent de nombreux angles morts importants.
Le tourne-à-droite existe depuis plusieurs années en Allemagne et depuis 1990 aux Pays-Bas ; en France, les expérimentations ont débuté en 2008 par la ville de Strasbourg, puis à Bordeaux et à Nantes pour enfin aboutir à la modification du code de la route permettant aux maires des agglomération de mettre en place le dispositif (article 18 du décret du 12 novembre 2010 modifiant l’article R. 415-15 du Code de la route).
Ce droit peut être symbolisé par soit un feu clignotant réservé aux cyclistes (comme sur la photo d’illustration de l’article), soit par un panonceau, plus simple à installer pour la plupart des agglomérations :
Dans la pratique : le tourne-à-droite permet aux cyclistes d’éviter de prendre des amendes en grillant un feu et de rouler sur les trottoirs dans un carrefour compliqué à aborder mais bien sûr il doit rester concentré pour ne pas se mettre en danger ou être une gêne pour les autres usagers.
Le double-sens cyclable
Le double-sens cyclable correspond à un sens unique ordinaire pour les véhicules motorisés mais ouvert à la circulation des vélos dans les deux sens, sur la chaussée ou sur une piste cyclable.
Les sens uniques ont été mis en place dans les années 70’s et 80’s afin de favoriser la fluidité de circulation et le stationnement en ville et dans les années 90’s et 2000’s pour améliorer le transit urbain. Malheureusement, c’est une véritable plaie pour les cyclistes qui sont donc obligés de suivre ce tracé les obligeant à produire un effort supplémentaire et à rester dans une circulation principalement automobile.
Le double-sens cyclable vient donc rétablir une circulation plus juste pour les cyclistes en leur permettant de raccourcir les distances et en réalisant un véritable réseau cyclable sans détour. Le dispositif a également pour but de participer à une réduction des vitesses générales et d’assurer une bonne visibilité de chaque acteur de la conduite en ville mais pour cela les municipalités sont obligées de revoir les intersections afin de les sécuriser.
Le double-sens cyclable a été défini grâce à un décret du 30 juillet 2008 et mis en place le 01 juillet 2010 en s’appuyant sur les panneaux ci-contre.
Dans la pratique : Quand un cycliste s’engage dans un double-sens cyclable, celui-ci doit obligatoirement redoubler de prudence. L’utilisation de ce genre d’aménagements peut être parfois périlleuse du fait de l’étroitesse des voies ou de la présence de bus de ville et autres poids lourds. Mais de manière générale, cela apporte malgré tout des avantages indéniables aux cyclistes.