Chartràvélo, le collectif cycliste de Chartres et de ses alentours
Sylvain : le vélotaf est une activité physique qui me fait un bien fou !
Par Emilie De Citycle,le 14 Novembre 2018
Je n’ai jamais vraiment arrêté de faire du vélo. Ado, j’allais voir mes potes à 10 bornes parce que mes parents refusaient de me payer un scooter. J’étais malgré tout très autonome car mes itinéraires dépassaient rarement 5 km. Étudiant sans le sou, la bicyclette est devenue mon mode de déplacement privilégié, voire même un marqueur dont j’étais fier. Il faut que j’avoue que j’avais baigné toute mon enfance dans une recherche de la mobilité propre, bien avant la mode actuelle. Cela fait maintenant plus de 15 ans que je pratique le vélotaf.
Heureusement que le vélo est moins stressant que la voiture !
Cela fait maintenant plus de 15 ans que j’utilise ma bicyclette matin et soir pour aller au travail. Et j’ai été témoin du récent retour en force es cyclistes depuis 2 ans dans ma région : l’Île de France. Je m’en réjouis et je me félicite de la bienveillance de la majorité des automobilistes. D’ailleurs quand je parle de bienveillance, mes interlocuteurs se demandent s’ils ont bien entendu. Il faut dire que sur les itinéraires que j’emprunte (limités à 50), j’ai affaire à des « prisonniers » qui lorgnent sur ma liberté avec envie et crainte à la fois. Ils ont tellement peur de me faire du mal. Heureusement que le vélo est moins stressant que la voiture !
Quand je les dépasse (car je vais en moyenne 2 à 3 fois plus vite qu’eux), et parce que nous sommes encore peu de représentants, j’estime de mon devoir de me comporter de manière exemplaire. Pas nécessairement au regard du code automobile, mais de mes compagnons de chaussée. Et encore plus des piétons qui s’étonnent de voir un vélo s’arrêter pour eux (manquant alors de se faire écraser par un scooter). Car nous sommes observés à la loupe. Même si je cherche à convaincre les potentiels cyclistes, j’appréhende le jour où notre nombre entraînera une moindre tolérance. Et des nouvelles règles contraignantes. J’ai peur de perdre ce sentiment grisant de liberté.
Vélotaf, bonne santé et ponctualité Les accessoires indispensables
Depuis tout ce temps, j’ai trouvé des solutions à chacun des désagréments du vélotaf. Contre la transpiration, se découvrir et accepter qu’on va transpirer pendant 10 minutes au bureau (une petite serviette dans un tiroir aidant). pour se protéger de la pluie à vélo, une veste, un sur-pantalon, et des sur-chaussures. Mais bon, il pleut tellement peu dans ma région que c’en est anecdotique. A ce propos, je me suis engagé à offrir le petit déjeuner à mes collègues dès que j’aurais utilisé mon sur-pantalon de pluie 10 fois. Ça fait 22 mois qu’il attendent. Contre les crevaisons, point de rustines. Une chambre neuve (au prix où ça coûte) et une mini-pompe à raison d’une crevaison 3 fois par an. Question bicyclette, un vélo route, c’est tellement plus rapide ! J’ai gagné 10km/h de moyenne avec des petits pneus! Et contre le vol, je privilégie les endroits passants pour garer mon vélo limitant les velléités opportunistes. Je ne me suis jamais fait voler un vélo, et j’ai rarement eu des témoignages de victimes directes dans mon entourage.
Les avantages du vélotaf sur la santé
Ces petits désagréments ne sont rien au regard des nombreux avantages. Cette activité physique me fait un bien fou, notamment le matin. Je ne tombe plus malade. Même les rhumes me snobent ostensiblement. Je suis d’une ponctualité redoutable, totalement insensible aux bouchons ou problèmes de transports en commun. Quelle satisfaction de quitter mon bureau précipitamment pour aller chercher mes enfants à l’école quand mon épouse est coincée dans un train qui reste à quai.
Et puis il faut avouer, qu’il est très tendance aujourd’hui d’être à vélo. Depuis quelques années, je ne cache plus ma veste fluo et mon casque, bien au contraire. D’ailleurs, nous avons décidé avec certains collègues de nous fédérer. Et ce, afin de partager auprès de ces néo-cyclistes et devenir des interlocuteurs pour les décideurs de notre entreprise. Qui sait, si les employeurs se mettaient véritablement à favoriser le vélo (plutôt que la voiture électrique ou le covoiturage), peut-être une vélorution se mettrait-elle en place?